L'agroalimentaire se réinvente
Premier secteur industriel français et gersois, ce secteur hautement stratégique connaît une véritable mutation, faisant face à des défis considérables en matière de transition écologique, d’alimentation, d’innovation et d’emploi.
L'AGROALIMENTAIRE est le :
- 1er employeur industriel gersois avec 2145 salariés en 2024
Source: CCI - ETS inscrits au RCS du GERS- champ URSSAF)
- 1er secteur économique français avec un chiffre d’affaires de 212 milliards d’euros et le 1er employeur industriel avec 510 000 salariés.
Source: ANIA
Une industrie plus verte
La décarbonation est aujourd’hui un enjeu stratégique dans la transition écologique des industries agroalimentaires.
Afin de relever ce défi, de nombreuses initiatives sont en cours d’expérimentation : développement de modes de production bas carbone, optimisation des processus, et amélioration de l’efficacité énergétique des procédés de fabrication.
Le secteur s’engage également dans une démarche de « sobriété hydrique » en participant activement au plan d’action gouvernemental pour une gestion durable et collaborative de l’eau.
Ce dispositif vise une réduction de 10 % des prélèvements d’eau d’ici 2030, impliquant l’ensemble des filières économiques dans cet effort de préservation des ressources.
Une alimentation plus saine
Parallèlement, les industries agroalimentaires doivent répondre à l'exigence croissante d'une alimentation plus saine, durable et transparente, en phase avec l’évolution des habitudes de consommation.
Concrètement, cela implique de nombreux projets, notamment pour réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2030, et pour produire des aliments à faible impact environnemental, répondant aux standards de qualité nutritionnelle.
L’information aux consommateurs est devenue essentielle, notamment avec la mise en place du Nutri-Score.
L'innovation
L'innovation est au coeur du concept d' "alimentation de demain" . Celui-ci repose sur l’utilisation des nouvelles technologies pour renforcer la traçabilité des produits, augmenter les rendements tout en réduisant l’impact environnemental, et accélérer le développement de protéines alternatives.
Ce marché devient un enjeu central pour les industries agroalimentaires, en particulier avec la demande croissante de substituts de viande, notamment les protéines végétales, dont la demande devrait croître de 43 % au cours des cinq prochaines années.
Par ailleurs, le secteur explore activement la fermentation de précision, une technologie innovante permettant de produire des protéines, enzymes, vitamines et autres molécules grâce à l’ingénierie microbienne.
Selon l’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), cette méthode pourrait notamment permettre la production de produits laitiers sans recourir à l’élevage traditionnel.
L'investissement dans le talent et les compétences
Face à ces mutations, investir dans le développement des compétences et l’attraction des talents est devenu essentiel. Ce défi est d’autant plus crucial que chaque année, 30 000 postes restent vacants et que 70 % des entreprises du secteur agroalimentaire rencontrent des difficultés de recrutement.
Pour renverser cette tendance, la filière multiplie les initiatives pour fidéliser ses équipes et valoriser ses métiers auprès de divers publics, en particulier les jeunes.
Le secteur participe également aux programmes « 1 jeune, 1 solution » et « Compétences et métiers d’avenir », inscrits dans le plan France 2030, pour développer des parcours de formation dans des secteurs stratégiques comme l’agroalimentaire.
Source : https://www.francetravail.org - 6/11/2024